En avril 2024, l’économie colombienne a enregistré une croissance notable de 5,5 %, selon le récent rapport du Département administratif national des statistiques (Dane). Cette augmentation est principalement attribuée au dynamisme des secteurs agricole et minier.
Après deux années d’incertitude causée par le plan ambitieux de réindustrialisation et de décarbonisation défini dans le programme de gouvernement progressiste de Gustavo Petro, l’économie colombienne commence à montrer des signes de reprise. Cette approche vise à abandonner le modèle extractiviste, historiquement dominant, au profit d’une économie basée sur la productivité durable. Ce changement a eu un impact significatif sur le secteur pétrolier, le plus important du pays, entraînant une baisse temporaire de l’économie et des exportations. Cependant, les résultats récents suggèrent une reprise et une adaptation positives vers une économie plus diversifiée et durable.
La directrice du Dane, Piedad Urdinola, a souligné que les activités agricoles, d’élevage, de sylviculture et de pêche, ainsi que l’exploitation des mines et des carrières, ont été les principaux moteurs de la croissance, enregistrant une augmentation de 10,24 % par rapport à avril 2023. Cette reprise est particulièrement significative après la diminution de -1,5 % enregistrée en mars en raison de la Semaine Sainte.
De plus, les activités secondaires, comprenant l’industrie manufacturière et la construction, ont également montré une performance positive, avec une croissance de 2,85 %. Les activités tertiaires, telles que la fourniture d’électricité, de gaz et d’eau, le commerce et le transport, ont augmenté de 5,09 % dans leur série originale.
L’indice de suivi de l’économie (ISE) ajusté pour les effets saisonniers et calendaires s’est établi à 123,10, une augmentation de 1,98 % par rapport à mars 2024.
Cette performance des industries agricoles, alimentaires et manufacturières indique l’impact des politiques de réactivation économique et industrielle annoncées par le gouvernement actuel. Cependant, ces politiques doivent encore prouver leur efficacité à court et moyen terme pour créer un climat de confiance dans les secteurs industriels et ainsi attirer davantage d’investissements.